SP - 7 secondes
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de Élodie Bailly
Pages : 235
Genre : thriller
Éditions : Drakkar
Résumé : Je vais vous raconter mon histoire...Nous étions comme toutes les autres, ma famille et moi.Jusqu'à ce qu’un drame ne la brise.Jusqu’à ce qu'ils nous fassent vivre l'impensable, à ma petite sœur et moi.Jusqu’à ce qu'ils fassent de nous les victimes d'un réseau pédophile, sataniste.Ne rien dire, ne rien faire, parce qu'ils sont trop puissants. Lui et ses amis.Jusqu'à ce que je me retrouve face à lui, Patrick, 30 ans plus tard...Et si la vengeance n'était pas une simple option ?Et si la vengeance était la mission de ma vie ?
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Ma note : 17/20
Merci à Drakkar et l'auteure pour leur confiance renouvelée.
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7 secondes... sept. C'est le temps que j'aurai dû prendre avant d'accepter de lire ce roman.
7 secondes, si peu, et tant à la fois... et en sept secondes vous venez de lire ce paragraphe. Et je peux maintenant dire que j'ai pas regretté de l'avoir lu.
J'ai regretté la dureté extrême du contenu, du contexte et de la réalité certaine derrière ces lignes noires sur fond blanc.
L'histoire est tirée de faits réels. L'auteure a pris la liberté d'en faire tout un scénario dérangeant, à souhait.
Elle est coriace, Élodie. Il en fallait pour étaler comme ça toutes les horreurs contenues dans le bouquin.
Elle est émotive, Élodie. Il fallait l'être, pour savoir ce que ressentent ces enfants là, ces enfants démolis.
Elle est douée, Élodie. Comment donner la gerbe aux lecteurs avec des mots aussi simples que ceux du narrateur (ou narratrice) qui étale sa vie, qui s'ouvre au lecteur sans barrière, sans tabou, sans prendre de pincettes.
Comment parler de pédophilie dans un roman. Comment parler de maltraitance sans rentrer dans le voyeurisme... comment... dévoiler au monde, à travers des lignes et des mots, ce que certains, certaines, vivent peut-être actuellement, peut-être à deux pas de chez vous... comment ?
Y a pas de façon de le faire. Élodie a su écrire un roman très noir et très difficile, sans pour autant entrer dans le sadisme absurde et malsain.
Certes, certains actes, certaines choses, sont plus qu'explicites, mais jamais étalées. Certains choses sont dites, mais toujours avec les larmes du narrateur, et sa rage. Pas de quoi se fondre dans l'histoire, et heureusement.
J'ai parfois dû faire des pauses dans ma lecture. Très difficile, cette lecture. Mais je suis allée au bout, et pendant 7 secondes, à la toute fin, j'ai souris. Parce que le narrateur raconte tout, tout tout, et que j'lui ai trouvé un courage immense, et surtout parce que j'ai aimé cette ôde à la souffrance cachée, celle de toi, moi, nous, eux. Celle du deuil, celle de l'abandon, celle de la terreur... celle de l'enfance perdue et de l'avenir incertain... Celle que l'on ne dit pas. Et du coup, je la remercie Élodie.
Outre les passages extrêmes, c'est un roman qui se lit avec fluidité, coupé dans la chronologie entre le passé et le passé, étrange hein ? Ce roman est un aveu, un témoignage et une condamnation diablement bien dispatchées, et c'est super bien fait. Heureusement d'ailleurs qu'il y a ces coupures entre tous les chapitres. Heureusement, ça permet de souffler, vraiment.
7 secondes. C'est si peu. Et si grand, finalement.
C'est un bon roman, très bon, mais pas à mettre entre toutes les mains, c'est certain.
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