Une étrange disparition
1952, Nouvelle-Orléans. Un homme erre, dans la ville et dans son esprit. Il se souvient d'avant. Avant la malédiction, après, pendant. Et c'est pas rose. Pas rose du tout.
La nouvelle (polar/thriller) présentée par les éditions Vivats, écrite par Alain Carter, nous emporte loin dans les méandres obscurs et mystiques du vaudou, et le voyage ne s'annonce pas tendre du tout.
Entre sabbat et autres pratiques occultes, les trente pages défilent dans un dédale de quartiers et de démonstrations assez imagées des personnes pratiquant ce genre de "magie".
Point de place pour la tendresse, la douceur ou les amitiés. C'est brut, ça va droit où il faut, ça saigne, il fait noir, pas de répit pour le lecteur, comme pour Harry et son compère de voyage, Michael.
Si j'ai pu parfois déplorer le trop plein de détails culturels (les rues et les mythes), je ne peux nier leur utilité dans cette nouvelle. Quitte à entrer dans l'ambiance, autant inspirer l'air de la Nouvelle-Orléans jusqu'au bout, revenir dans le passé et voir avec la nostalgie d'yeux fatigués d'un homme ayant vécu trop de noirceur.
Une chouette expérience que je ne peux développer au risque de spoiler le lecteur. Trente pages, c'est court. Mais c'est intense. Le dénouement ne fait pas regretter le voyage, au contraire, et si on peut ressortir de là grandi, avec un bagage culturel plus lourd, pourquoi pas !
Une chouette petite lecture qui nous emmène au bout du monde, derrière un feu de joie sous la lune...
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