Horror Stories

Les jeux de Twittanie


[Cette histoire est une fanfiction avec des gens de Twitter parodiés]


Il était une fois, dans un petit royaume de la Twittanie, deux souverains aussi diaboliques que puissants qui s’ennuyaient. Le roi, Siméon de La Perdrixie, était connu pour ses nombreux penchants étranges et diaboliques, on l’accusait même de vampirisme. La reine, Zoëphine de L’Hababoubstan, n’était pas moins blanche. La diablesse se confortait dans des rites glauques, orgies d’opium et autres choses qui faisaient perdre la tête à quiconque allait s’instruire à ses côtés, des actes qui pourraient les amener au bûcher si les évêques venaient à apprendre leurs sombres loisirs.


Assis sur un fauteuil recouvert de peau, humaine chuchotait-on, les deux souverains se regardaient dans le blanc des yeux. La reine eut un sursaut et s’écria au roi :


— Foutre dieu Siméon ! Je viens d’avoir une idée grandiose, bon je te l’accorde, moins grandiose que moi, mais tout de même !


Le roi, las, remua sa main pour l’inviter à continuer.


— Et si nous organisions des jeux ?

— Des jeux ! Voilà ta fabuleuse idée ! Putain mais je me torche le cul avec tiens !

— Mais non sombre crétin, des jeux, mais des jeux mortels !

— Ho ! Raconte m’en plus chérie !

— Nous ferons venir vingt candidats de différentes contrées, et nous les ferons se battre pour remporter le prix !

— Qui serait ?

— J’sais pas moi !

— Qu’on l’enferme dans notre cave ! Voué à satisfaire nos moindres désirs ! C’est une merveilleuse idée Zoëphine !

— Mais non… Le droit de repartir en vie serait déjà une bonne chose.

— Ha. Mouais, ça se tient.


Et ainsi, les deux souverains firent partir troubadours et gardes avec poème à chanter, invitant -avec force- les plus valeureux hommes des contrées à venir se battre pour leur honneur et leur vie.

Le grand jour arriva donc, et Zoëphine, aux bras de Siméon, fit une entrée majestueuse sur l’estrade placée dans la cour du château. Une vingtaine d’hommes tremblants attendaient devant, les yeux hagards.

Siméon coupa le silence en se levant afin de s’adresser à l’assemblée de chochottes.


— Messieurs. Bonjour.

— ...

— J’ai dit. Messieurs. Bonjour.

— ’jour, répondit la foule dans un murmure.

— C’est déjà ça. Vous savez que vous avez été sélectionnés pour concourir à la cour pour remporter le prix prestigieux de…

— Quel prix ? hurla quelqu’un dans l’assemblée. On a rien à gagner je le sais ! On nous a emmené de force !

— Qui es-tu, vil maraud, pour couper la parole au roi ? hurla Zoëphine en se levant à son tour.

— Sieur Pomponette, majesté.

— Et bien sieur Pomponette, aux oubliettes ! Et de un ! chantonna Siméon.


Le sieur Pomponette fut emmené dans le château pour y subir sa punition, qui consistait, disait-on, à recevoir une branlée sous forme de fessées cul nul par le moine du château, tandis que les autres candidats restèrent bouche bée devant le déroulé de cette présentation.


— Encore un péquenaud qui veut ouvrir sa gueule ? demanda Zoëphine en souriant, une cigarette Luckyky Strike au bec.

— Non votre honneur !

— Fort bien. Vous allez me donner vos identités.

— Histoire qu’on sache à qui rendre les corps, ajouta Siméon en éclatant de rire. Toi là !


La personne juste devant l’estrade pointa son doigt sur son propre torse.


— Non, l’voisin. Oui toi abruti. Quel est ton nom ?

— Mélania de L’Allésie votre honneur !

— QUOI ?!

— Méla..

— Non mais quoi ?! hurla de nouveau Siméon, au bord de l’apoplexie. Une femme ?

— Bah quoi ! chui v’nue ici de mon plein gré, de force, mais de mon plein gré.

— Rien à battre. Pas de couilles, pas de jeu ! Au cachot ! Si y a d'autres femmes montrez-vous !


Un autre candidat s’avança tandis que Mélania se débattait entre deux gardes. Elle réussit à mettre un poing dans la figure de l’un d’eux ce qui effraya l’autre qui s’en alla en se carapatant. La demoiselle resta dans un coin pour observer.


— Qui es-tu ?

— Drillette Killette m’sieur. J’en ai une grosse, chui hermaphrodite m’sieur.

— Rien à foutre.

— J’me doute ouais.

— Pardon ?

— J’vous pardonne m’sieur. J’peux jouer ?


Les deux souverains se regardèrent ahuris. Voici donc tout le respect que le peuple avait pour eux ! La colère monta en eux, jusqu'à les faire devenir rouge bordeaux. Les autres candidats ne savaient quelle attitude adopter. Aussi l’un d’eux s’avança pour prendre la parole avant qu'on ne châtie la valeureuse Drillette.


— Avec tout l’respect que j’vous dois, majestés, on devrait commencer le jeu non ?


Zoëphine eut un hoquet de stupeur.


— Plait-il vil couillon ?

— Mon nom c’est Houellon, pas couillon m’dame. Michelin Houellon. On peut commencer ?

— Tu veux commencer ? Fort bien !


Elle désigna un autre candidat qui s’avança en claquant des dents.


— Ton nom !

— Jiyère Korvenfort.

— Rien à foutre.

— Bien m’dame.

— Toi et sieur couillon, vous allez vous battre. Le premier qui fout l’autre à poil remporte la manche.

— QUOI ?! hurla Jiyère tandis que Houellon sauta sur lui sans même attendre le coup de feu de départ.


Les souverains se rassirent, apaisés. La bataille fit rage. Les deux hommes se donnaient coups de poing, de pied, de tête, de cul. Finalement, après un énième uppercut du droit venant de Houellon, Jiyère se trouva à terre. Nu comme un ver. Le visage impassible. Des applaudissements rugirent dans l’assemblée alors que des gardes vinrent ramasser le perdant pour l’emmener au cachot.


— Ma douce, chuchota Siméon à sa reine, vous n’aviez pas dit des jeux à mort ?

— Si si… Patiente amour. Cette partie est pour cette nuit, dans le creux de notre lit.

— Mmmh… Bon, que fait-on de Houellon ?

— Au cachot aussi, penses-tu ! Pas un de ces sous-fifres ne doit gagner !


Houellon, qui avait entendu la conversation, s’indigna.


— Mais ! J’ai remporté cette manche ! C’est dégueulasse !

— C’est vous qui l’êtes ! Sodomite ! Vous avez mis un homme à poil ! C’est puni par la loi !

— Putain mais…

— Tttt… point d’injures, vilain monsieur ! Allez, hop hop hop, suivez le guide, vous connaissez l'chemin !


Et ainsi, Houellon fut éliminé, emporté par les gardes qui prirent soin de ne pas passer devant Mélania qui montra les crocs à leur approche.

Cela se passa sensiblement de la même manière pour tous. Et ça aurait pu mal se terminer pour les courageux hommes, chers lecteurs, mais c’était sans compter sur l’intervention divine d’un chevalier qui entra dans la cour, suivi par deux autres destriers montés par les gardes du royaume voisin.


— HALTE ICI ! hurla le chevalier en faisant pied à terre, sortant son épée de son épais fourreau. Je suis Noshintoshh. Le roi Benderama m’a fait mander, avec Azaarien ici présent, pour rétablir l’ordre dans cette fange puante !


Le roi Siméon, insulté et mécontent, se leva pour se ruer vers le visiteur. C’est à ce moment que Mélania et Drillette sautèrent sur lui, le plaquant implacablement sur le sol boueux, garni du sang et des dents des candidats tombés peu avant. Zoëphine était tétanisée par le spectacle, à tel point qu’elle resta assise, se faisant un joint d’herbes pour s’évader un peu. Bien mal lui en prit, car à cet instant, un des candidats restant, Benny Racontar, vint se poster devant elle.


— Fini d’faire la mariole m’dame. Il va vous arriver des bricoles ! Suivez-nous.


Et il la traîna par les veuchs pour l’amener aux chevaliers. Les souverains étaient tombés. Un long soupir se fit entendre partout où la nouvelle se répandit. Les prisonniers furent libérés et on leur offrit des vêtements.


Personne, à ce jour, ne sait ce que les souverains sont devenus. On raconte qu’ils ont été enfermés dans une cage, dans leur propre cour, sous la garde de Drillette et Mélania, et qu’ils se foutaient sur la gueule tous les jours, se rejetant la faute mutuellement pour leur descente aux enfers. On dit aussi que de temps en temps, les anciens candidats venaient leur lancer des cacahuètes, une à la fois, pour les voir se battre, pariant sur qui l’emporterait à chaque fois.


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MDR.