L'Hiver-Mère

auteur : Driller_killer

dernière modification le 2024-06-09 09:46:45

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Attention, chronique super courte (parce texte super court)

J'ai rarement lu un texte si petit qui m'a emportée plus loin qu'une saga de 5 tomes.

Les gars, 35 pages, ouais 35 (concentrées, en vrai moins j'pense) qui m'ont apporté : peur, tristesse, effroi et tant d'autres sentiments forts au fil des pages.

Est-ce dû à la plume de l'auteur, Charles l'écrivain des Gémeaux, qui est magnifique ? Au sujet traité ? Au personnage résilient qui raconte son horreur de la façon la plus simple et poétique ? Je ne saurais dire.

Je m'ennuyais hier soir lors de ma lecture et j'me suis dit pourquoi pas aller lire ce texte qu'on m'avait proposé en service presse ? Ben j'ai pas été déçue. J'ai mis dix minutes à finir mais bon sang que c'était intense. J'ai regretté que c'était déjà fini et en même temps, il n'en fallait pas plus pour conclure son histoire.

Histoire qui est celle d'une gamine qui raconte des soirs gelés dans sa maison avec sa famille lors d'un évènement climatique de grande ampleur (on parle de moins cent degrés quand même). Elle raconte avec sa voie d'enfant déjà vieille, avec force, poésie, fatalisme les heures qui passent dans le glaçon qui devient leur monde pour un temps très court... et c'est bon, beau, dur.

On a froid avec eux, on a peur, on ressent de l'horreur parfois, tellement la p'tite nous raconte tout ça avec sa hauteur. Ses yeux qui gèlent. Son coeur qui ralentit.

J'peux pas en dire plus, la nouvelle est très courte, mais elle vaut carrément le détour.

J'ai peu souvent l'occasion de pousser mes lecteurs à aller voir ailleurs, mais ici ça s'y prête.

Vraiment, lisez ce texte, cette plume. On sent les influences de l'auteur mais il a su les utiliser avec sa plume à lui, son regard à lui. C'est réussi, pregnant, puissant. Et tragique.

Sont abordés les sujets du deuil, infantile, animalier, famililal, celui de la terre, de l'humanité, des espoirs et de l'amour. C'est une course contre la mort et on sait qui gagne à la fin dès le début, ce qui rend la lecture encore plus forte. C'est juste une tranche de vie qui s'apparente plus à une tranche de mort, racontée de façon lyrique, cynique... infantile. Et peut-être que c'est ça la clé du succès de ce texte.

Bravo à l'auteur que je compte suivre de près.

Retrouvez le ici : Charles l'écrivain des Gémeaux

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