Twitter dans ta face
Coucou beuh ! (mdr)
Te voilà ici, tout frais, tout curieux, tu veux savoir ce que je vais dire hein ?! Ben reste assis, ferme ta porte, regarde derrière toi, j’vais t’parler aujourd’hui de TWITTER et de sa communauté littéraire, le Twitter littéraire, comme on l’appelle souvent.
AVERTISSEMENT : cet article n’engage que moi - il représente mes pensées et déductions. Ne pas venir me taper après. (t’façon j’men balec, t’as pas mon adresse, sauf toi, toi et toi, mais on peut s’arranger t’inquiètes) - il n’est question ici que de Twitter, pas des autres réseaux sur lesquels je n’ai pas encore assez d’expérience pour en parler.
Pourquoi j’veux parler de Twitter, qu’est-ce qu’on en a à foutre, me direz-vous ?
Et bien, parce que depuis quelque temps, je vois des collègues sombrer dans la mélancolie à cause de la visibilité de leur œuvre, à cause du manque d’interactions avec les autres… J’voulais tirer quelques trucs au clair. Parce que selon moi, l’outil a été vu comme THE truc qu’il fallait pour décoller, hors il n’en est rien.
Commençons.
Tu es auteur. Tu veux en parler. Tu débarques sur Twitter. Voilà, déjà, ça c’est fait. Tu t’abonnes à quelques comptes, et tu commences à parler de ton œuvre, tu mets les liens d’achat. Tu ne parles que de ça, comme si tout le monde connaissait ton univers. Tu tagues des gens pour être sûr qu’ils voient tes publications…
STOP !
C’est très bien de parler de son œuvre. Mais… On n’est pas sur TF1 (elle s’appelle encore comme ça la chaîne au fait ?)… tout le monde ne va pas lire, voir, vouloir voir même. Pas si tu plaques tout comme ça et “hop, démerdez-vous avec ça”.
ALORS ON EN FAIT QUOI BORDEL A CUL ?
Avant de répondre à cette formidable question, j’vais faire un rappel :
Twitter est un réseau SOCIAL - ça sous-entend que dessus, on va PARLER, ÉCHANGER, DISCUTER, DÉBATTRE, se faire des amis virtuels, et parfois même des ennemis, bah ouais poto.
Ce n’est pas un outil marketing, bien qu’il puisse être un tremplin pour faire sa promotion, on va y revenir.
Sur Twitter, il y a la communauté littéraire. C’est quoi ce beans ? C’est ainsi qu’on appelle les comptes d’auteurs. En général, on les trouve sous forme de meutes et on les reconnaît à leur bio (il y est écrit “auteur”, “écrivain”, parfois il y a même le nom du livre du moment, ou des précisions sur le genre). Les twittos littéraires forment un réseau dans le réseau. Ce sont VOS collègues, et non pas vos “clients” ou "lecteurs". (Bien que souvent, on se lise entre nous, ça va de soi, mais c’est pas le but de base)
Mais alors, ça sert à quoi ? Ouais, j’sais que tu veux savoir. Bah ça sert à échanger. Entre collègues, on peut s’entraider, s’encourager (par exemple quand on cale sur des fautes, des moments de notre manuscrit, une page blanche tout ça… tu vois le topo), on y trouve des âmes généreuses qui font de la bêta-lecture et plus encore : par exemple des vidéos explicatives sur certains domaines de l'écriture. D'autres sur des histoires contées, d'autres encore sur des avis/chroniques de livres, ça foisonne de contenus super intéressants !
C’est un réseau riche d’entraide, d’amitié, d’apprentissage. On a toujours à apprendre de l’autre. Vraiment.
SPOIL : on ne parle pas toujours de nos œuvres, bien qu’elles soient le centre de notre profil. On échange sur des films, de la musique, des faits d’actualité, des faits de notre quotidien, de nos animaux, nos morveux… c'est tellement vaste ! Et par dessus tout, on ne force pas les autres à avoir les mêmes envies que soi...
RE-SPOIL : parfois ça part en couilles. Il y a de fortes personnalités sur les réseaux, et il faut savoir y faire face. Pensons à ces énergumènes qui aiment châtier gentiment les autres, sur leur orientation sexuelle, politique, littéraire etc… Si vous ne faites pas preuve d’auto-dérision, vous ne ferez pas long feu.
Je suis bisexuelle, auteure horrifique, maman et chtarbée… Pensez bien que j’vois passer des tas de choses qui vexeraient la moitié d’entre nous et ferait marrer l’autre moitié. Suffit de se recentrer sur soi et de passer outre. Y a assez d'guerres dans l'monde.
Bref, soyez ferme avec votre cerveau : sur les réseaux, vous allez lire des choses qui ne vont pas vous plaire, soyez prêt à défendre vos positions, ou à vous en foutre sans vous rendre malade. (parce qu’il y a aussi des vrais connards, on va pas se mentir, mais ceux-là, tu les bloques et basta. Rien de plus simple)
Re-re spoil : parfois les interactions diminuent, puis reviennent ou ralentissent considérablement... les gens ont tous une vie, et leurs propres problèmes en fait. Vous ne savez pas si untel va bien, si sa santé ne lui fait pas des siennes. Parfois ils ont besoin de plus de légèreté... ou même de s'isoler un peu. Peut-être ont-ils besoin de varier aussi leur fil pour voir d'autres horizons. Peut-être aussi n'ont-ils pas les mêmes ambitions ou visions que vous et vous ne pouvez pas leur en tenir rigueur, chacun est là avec son propre objectif : se sentir bien dans ce qu'il fait. Les rabaisser, leur reprocher leur manque d'engouement ne vous fera pas sentir mieux, et ne les fera pas sentir bien, et ça, c'est super nul. Pensez toujours à ce que vous ne voulez pas qu'on vous fasse avant de le faire aux autres. Nous ne sommes pas des fans, mais des collègues...
ET MAINTENANT ON PARLE DE LA PUB ?
On y est. Pose ta tasse de café et lis ça.
Faire de la pub, c’est bien. C’est nécessaire même. Mais à petite dose ! Pour ma part, je fais la mienne une fois par semaine en moyenne, et encore, ces derniers temps j’ai réduit la cadence pour privilégier mes collègues justement.
Pourquoi ? Pourquoi sombre folle ? Ben parce que j’ai lu leurs œuvres, et que j’ai envie de le faire, tout simplement. C’est aussi la partie cool de Twitter : les échanges d’avis. Parce que votre avis, il va circuler, d’abord chez les auteurs, puis chez les twittos normaux. Bah ouais mec, ya aussi des gens normaux dans nos TL.
La moitié de mes lecteurs, je ne les connais pas. Je vois que mon livre s’achète régulièrement, mais je ne sais pas par qui. Au début, c’était des gens de Twitter, puis de fil en aiguille, sans pousser sur la pub, il s’est acheté ailleurs. (merci)
Comment ça se fait ?
J’ai un point d’honneur à essayer de faire des pubs déglinguées, à mon image. Et apparemment, les gens aiment ça, parce qu’ils le partagent. J’aime aussi faire participer ma TL, dernièrement, un jeu s’est instauré naturellement sur une de mes pubs, et ça a fait son p’tit effet sans que je ne harcèle mes abonnés. (lire l’article “mes abonnés ont du talent” dans la gazette.)
Donc voilà : dosez votre pub, une fois par semaine, deux fois par mois... Sous forme de trailer vidéo, charade (comme chez certains que j'ai pu voir), d'extraits (mais travaillés... ajoutez-y de la vie, de vous), d'images (photo-montage tout ça) travaillez la pour donner envie de la lire, la partager. Faites des petits jeux autour, etc... Ya tellement à faire avec de l'imagination !
Écrire un extrait et claquer le lien, moi ça m’branche pas des masses sur un ouvrage que je ne connais pas. C’est pas personnel. (ça reste mon avis à moi hein) Mais ne le faites pas tous les jours, ça sert à rien. C’est même l’inverse : j’ai déjà dû me désabonner de plusieurs comptes qui ne faisaient que de la pub pour leur livre, sans échanger avec les autres, sans parler, juste de la pub, tous les jours. C’était relou !
OKAY ET MAINTENANT JE FAIS QUOI ?
Ben tu parles aux gens. Tu t’intéresses à eux, ce qu’ils font si c’est quelque chose qui te plaît, partage leur contenu quand ça t’a branché (ce n’est pas une obligation, le partage, c’est quand ça te plaît), tu parles de toi, de ton œuvre quand même, crée des discussions, fais interagir tes abonnés quoi. (ici je fais des sondages stupides, ça m’éclate les réponses de mes abos ! - je fais des threads horrifiques - et surtout, je zyeute les actualités des autres, leur réponds, m’intéresse à leur contenu, parce qu’il m'intéresse, c’est tout, ça va pas au delà. Je n’attends rien d’eux, et j'aimerais que l'inverse soit aussi vrai)
Et inévitablement, ils feront de même avec toi.
Attention, ce n’est pas parce qu’il y a des échanges qu’ils vont forcément acheter ton livre. C’est une histoire de goût après tout !
Pour ma part, j’ai des abonnements chez des auteurs de romance, pourtant je n’en lis pas, mais j’aime leur contenu Twitter, leurs échanges, lire leur évolution, répondre à leurs questions sur l’écriture et inversement, certains n’aiment pas l’horreur, et pourtant, ils sont là et me parlent !
Et enfin, l'entraide. C’est bien la grande richesse de ce réseau. Une question ? Une difficulté ? Il suffit de demander. Les gens répondront ou partageront pour que vous ayez une réponse. Fou non ?
EN CONCLUSION
Twitter, c’est bien. Mais pas pour les égocentriques.
Pour moi, ça m’a révélé un côté du monde que je pensais perdu : la solidarité, l’humanité. Même si c’est virtuel, j’ai fais des rencontres formidables avec des gens tout autant formidables. A tel point qu’un jour il est prévu de se faire une rencontre IRL avec certains d’entre eux. Et qu’on parle en mp avec d’autres. Y a un tas de personnes que j’adore dessus.
Ce réseau me sert aussi pour ma pub, j’vais pas mentir, mais avant tout, il m’est utile pour sa richesse humaine.
Je ris tous les jours sur ce réseau. J’ai gagné de la confiance en mon travail et en moi, des réponses à mes questions, et de l’amitié. C’est précieux de nos jours, même virtuellement.
Voilà. J’espère avoir été juste. Dites-moi tout. Ou pas. Mdr, j’vais me faire un café.
A bientôt dans la gazette ! (regarde derrière-toi avant que j’parte…)
Driller_Killer.